jeudi 25 juillet 2013

Espagne : au moins 77 morts et 143 blessés dans le déraillement d'un train



Le bilan du déraillement d'un train, mercredi soir près de Saint-Jacques de Compostelle, dans le nord-ouest de l'Espagne, s'est encore alourdi ce jeudi matin. Au moins 77 personnes ont été tuées et 143 autres blessées, alors que 222 passagers se trouvaient à bord. L'accident, l'une des plus graves tragédies ferroviaires de l'histoire du pays, s'est produit à Angrois à 20h42 sur un tronçon de voie à grande vitesse, dans un virage très prononcé à environ 4 km de la gare de Saint-Jacques de Compostelle, la ville de pèlerinage mondialement célèbre

Plusieurs wagons sont sortis de la voie, s'empilant les uns sur les autres. Le train inter-cités de 13 wagons était bondé pour la fête régionale de l'apôtre. «Il y a un wagon déchiqueté» et «les cadavres sont sur les voies», a déclaré hier soir le président de la région de Galice, Alberto Nuñez Feijoo, à la radio Cadena Ser, évoquant une «scène dantesque». a-t-il ajouté. Les conducteurs sont légèrement blessés.

Une tragédie qui pourrait être due à une vitesse excessive, selon le journal espagnol, El Mundo. D'après le quotidien, le délégué du Gouvernement en Galice, Samuel Juarez, a indiqué qu'au moment de l'accident le train allait à 220 km/h, alors que la vitesse maximale à ce niveau est de 80 km/h. Le quotidien El Pais évoque pour sa part une vitesse de 180 km/h.

El Pais explique que le train Alvia 151 - équivalent espagnol du TGV - reliant Madrid à la ville portuaire de Ferrol (Galice), est sorti des rails vers 20h42 dans un virage serré près d'un pont, à Angrois, à quatre kilomètres de la gare de Saint-Jacques de Compostelle. Il transportait 238 voyageurrs. L'avant-dernier wagon aurait été complétement détruit. Plusieurs corps ont été retrouvés autour de l'épave. Une épaisse colonne de fumée s'échappait des wagons pendant que les secouristes s'activaient pour sortir les victimes bloquées à l'intérieur des voitures. 

«Il semble que, dans un virage, le train ait commencé à se retourner, nous avons fait beaucoup de tonneaux et plusieurs wagons se sont empilés les uns sur les autres», a raconté un témoin, cité par la radio Cadena Ser. «Cela a été un déraillement très violent», «nous n'avons aucun indice permettant de parler d'autre chose» que d'un accident, a déclaré le préfet de Galice, Samuel Juarez, sur Cadena Ser, semblant écarter l'hypothèse d'un attentat.

L'accident s'est produit à la veille du jour de la Saint-Jacques, saint patron des Galiciens, une fête traditionnelle dans cette région. Toutes les festivités ont été annulées et les autorités ont lancé un appel au don du sang. Le Premier ministre Mariano Rajoy sera sur place jeudi matin. «Je souhaite exprimer mon affection et ma solidarité avec les victimes du terrible accident de train de Saint-Jacques», a-t-il déclaré sur son compte Twitter.

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