mercredi 4 septembre 2013

Violences gratuites : le coup de blues et l'incompréhension des sapeurs-pompiers

«Chez nous, c’est une grande famille. Les gars effectuent ensemble des gardes de 24 heures. Ils se connaissent par cœur. Et quand l’un est touché, tout le monde souffre…» Christian Caujol porte la parole des sapeurs pompiers. Des hommes du feu «en colère» et qui  aujourd’hui vont aller du centre de secours Vion, au cœur de Toulouse, jusqu’au conseil général pour rencontrer le président Izard, leur «grand» patron.

«L’agression du début d’août, à La Reynerie, a été très mal vécue en interne. Cette violence, gratuite, a été incomprise. Tout le monde a été secoué bien au-delà des trois hommes directement touchés, explique le porte-parole du syndicat CGT. Et derrière, alors que le désarroi était général, les pompiers n’ont pas compris l’attitude de la direction, son absence auprès des victimes et même son silence».

Les pompiers reprochent aujourd’hui le «manque de soutien» dont ils s’estiment victimes de la part de leur hiérarchie. «On ne peut pas laisser trois pompiers blessés plus psychologiquement que physiquement sans soutien et, ensuite, se réjouir dans un courrier que tout va bien et que tout le monde, à la direction, a parfaitement réagi», insiste le porte-parole, en référence à un courrier du directeur départemental «dont le contenu a fait déborder le vase du mécontentement».

Éloignés d’une hiérarchie «qui fait du management mais de plus en plus loin du terrain et des hommes qui vont au feu», les pompiers professionnels de Toulouse - environ 450 personnels - veulent faire entendre leur colère. Et c’est bien de la base qui monte le ras-le-bol. La CGT et FO apportent leur soutien. Les autonomes pourraient suivre également le mouvement ce matin. Le cortège, à pied, devrait quitter le centre-secours Vion vers 9 h 30.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire