mardi 29 mars 2011

Un brancard spécial pour les malades obèses

L’incident s’était passé début 2010, en Seine-et-Marne. Ce jour-là, une patiente de 56 ans, pesant 320 kg à la suite d’une maladie orpheline, doit être transportée de l’hopital de Lagny à son domicile. Faute d’équipements, elle sera véhiculée dans un camion de location, ses deux jambes soutenues par deux aides-soignants, « traitée comme du bétail », s’insurgera la famille.                              Pour que ce genre de scène ne se produise pas en Essonne, l’Umpsa (Unité mobile de prévention secours et assistance), basée à Bondoufle, s’est dotée ce mois-ci d’un brancard pour obèses (15000 €) qui équipera une « ambulance spéciale dite bariatrique, qui a coûté 90000 € ». « Il accepte jusqu’à 400 kg », explique Fabrice Lancelot, président de cette association de sécurité civile, qui compte en Essonne trente bénévoles et dix salariés.
Trois en tout en Ile-de-France
Contrairement à certains départements, qui ne sont pas du tout équipés, l’Essonne possède désormais deux brancards de ce type. Le premier a été acheté par les pompiers. « Les statistiques montrent que le nombre d’obèses augmente en France et on doit prendre ça en compte », confirme le lieutenant-colonel Pascal Laporte, chef du groupement de pompiers d’Arpajon. Sur l’Ile-de-France, en plus des deux brancards essonniens, un seul équipement existe. Il appartient à l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) et n’est disponible que sur Paris et la petite couronne…
Du côté des pompiers essonniens, le déclic a eu lieu en 2006. « Un jour, on est allé chercher une malade qui pesait 230 kg, se souvient le lieutenant-colonel Pascal Laporte. On a dû sortir la patiente par la fenêtre et la transporter dans un camion dans lequel on avait rentré un lit d’hôpital, qu’on a sanglé pour le stabiliser. » Fort de cette expérience, qui, selon les pompiers, n’était « ni humaine ni digne », « et à la demande du Samu, nous avons décidé au Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) de nous équiper d’une ambulance bariatrique », explique le colonel Caron, le numéro deux des pompiers sur le département. Prix de l’engin : 135000 €, soit 40% de plus que pour une ambulance « normale ». « En 2010, elle a servi 54 fois », atteste Pascal Laporte.
Au vu des demandes croissantes, la nouvelle ambulance pourrait faire des émules. L’Umpsa espère que le Samu fera appel à eux. La demi-heure se facture 400 €… A Paris, l’agence régionale de santé a lancé une étude sur le sujet. A Arpajon, les pompiers ont reçu la visite de leurs collègues parisiens. Eux aussi envisagent de s’équiper.

lundi 28 mars 2011

Explosion à Paris : un pompier toujours en réanimation

Le pompier a été très gravement touché lors de l'explosion provoquée samedi par
un incendie dans le XXe arrondissement de Paris. En revanche, l'évolution de
l'état de santé des 4 autres sapeurs-pompiers blessés est "satisfaisante".

samedi 26 mars 2011

Explosion due au gaz à Paris: 3 pompiers dans un état grave

Huit personnes ont été blessées, dont trois pompiers grièvement, lors d'une explosion due au gaz survenue ce matin lors d'un incendie dans un immeuble du XXe arrondissement de Paris. "Trois sapeurs-pompiers ont été blastés et brûlés et sont dans un état  grave", a déclaré le lieutenant-colonel Pascal Le Testu, porte-parole des sapeur-pompiers de Paris. La gravité exacte de leurs blessures n'a pu être déterminée. Le bilan fait également état de cinq blessés légers, dont deux autres pompiers, une policière du commissariat du XXe arrondissement et un couple qui était sur place.
Le sinistre, dont l'origine devra être déterminée par l'enquête, est  survenu vers 3H40 dans une cave d'un immeuble d'habitations situé au 38, rue Sorbier. Il n'a été maîtrisé que vers 6H00 et onze personnes ont dû être  évacuées par mesures de précaution, a précisé la préfecture de police. "Un peu avant 3H50, nous sommes intervenus pour un feu", a raconté le lieutenant-colonel Le Testu. L'alerte a été donnée par une habitante du 5e  étage qui a fait état d'une odeur de fumée dans cet immeuble, dont le  rez-de-chaussée est occupé par un bar. "Les secours ont rapidement localisé le foyer dans la cave du bâtiment", a  poursuivi le lieutenant-colonel Le Testu. Mais "quelques minutes après  l'arrivée des secours, une violente explosion s'est produite dans la cave et a soufflé la vitrine du bar situé au rez-de-chaussée, blessant huit personnes", a expliqué l'officier.

Le préfet de police Michel Gaudin et son directeur de cabinet Jean-Louis  Fiamenghi se sont rendus sur place. "Les spécialistes du laboratoire" de la préfecture de police "procèdent aux  investigations pour déterminer l'origine du sinistre", selon une source proche  de l'enquête. Dans un communiqué, le maire de Paris a exprimé son "émotion et (sa)  solidarité aux cinq sapeurs-pompiers et à la gardienne de la paix blessés" et  leur a adressé (ses) "voeux très sincères de rétablissement". "Dans ces circonstances difficiles, je tiens à rendre hommage au personnel  de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris et de la préfecture de police qui  ont démontré une nouvelle fois leur courage et leur dévouement dans l'exercice de leur mission au service des Parisiens", a poursuivi le maire.